Réseaux sociaux et injures publiques

Par un arrêt du 10 avril 2013, la lère Chambre Civile a jugé que les propos tenus sur Facebook et MSN, accessibles aux seules personnes agréées par le titulaire du compte, en nombre restreint ne sont pas constitutifs d’injures publiques.

Au cas d’espèce, une salariée était poursuivie par son employeur, en raison des propos publiés sur des réseaux sociaux, peu avant son licenciement, à l’égard de sa hiérarchie.

  • ” Sarko devrait voter une loi pour exterminer les directrices chieuses comme la mienne … “ (site MSN)
  • “ Extermination des directrices chieuses  » (Facebook)
  • “ Eliminons nos patrons et surtout nos patronnes (mal baisées) qui nous pourrissent la vie “ (Facebook)
  • “ XY motivée plus que jamais à ne pas me laisser faire. Y’en a marre des connes “

Injures publiques ou pas ?

L’employeur soutenait que ces propos étaient constitutifs du délit d’injures publiques, sur le fondement de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse.

Les juges du fond l’ont débouté, estimant que l’élément de la publicité, requis afin que soit constituée l’infraction, faisait défaut.

La Cour de cassation partage cette analyse, en retenant que les personnes agréées par la salariée sur son réseau, en nombre restreint, qui ont pu avoir accès à ces propos, constituent une communauté d’intérêt (une quinzaine de personnes dans les faits de l’espèce).

Les propos ne pouvaient dès lors être considérés comme étant publics.

Se dirige-t-on vers une impunité des salariés ? Reste à attendre la position de la Chambre Sociale en pareil cas !

 

Rédigé par Cabinet Champol Conseil

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Géraldine D.

Géraldine DAGUTS, juriste de formation (Master 2 recherche en droit privé suivi d’une spécialisation en gestion de patrimoine à l’Université de Toulouse 1) C’est avant tout la relation humaine et la confiance qu’elle noue avec ses clients qui l’ont fait choisir ce métier. Après une première expérience technique, une deuxième commerciale, elle rejoint Direcfi pour combiner au mieux ces deux aspects de la profession.